A Malaga...

Les fantômes des concombres errent dans les rues, sur les marchés et dans les mémoires pleines de pepins.

La ville sommeille le jour, s’étire, fait la sieste et n’oublie pas de se reposer… jusqu'à six heures de l’après-midi, heure a laquelle tables et chaises hautes dans les rues vont se remplir, tout comme les verres de caňa, la bière aléatoire servie avec un tapa. Puis la musique va danser dans les esprits grisés par l’ambiance vespérale, les danseuses de flamenco vont frapper le plancher en rythme des claquements de doigts, les âmes vont se rassembler a l’unisson d’une ville enivrée.

Les corps sont libres, ne s’encombrent pas de tissus et font voler leurs cheveux au vent malaganien.

Ces corps prennent la fuite avec leur intelligence quand il s’agit des Marocains.

A la gare, personne ne vous propose de porter vos bagages, ne vous demande une pièce ou ne vous propose un service.

A la radio passent les tubes de Ricky Martin, de Santana et de Shakira pour ne pas dépayser le visiteur. Comme si les visiteurs en France étaient accueillis par Edith Piaf et Charles Aznavour !?....

J’ai revu ces bons visages connus et si longtemps perdus de vue. Impression de voir Camila Parker-Bowles a la station routière, de croiser Arno sur un trottoir, de revoir Jean-Pierre Darroussin a l’aéroport…

Les chiens de Malaga supplantent le nombre d’humains. Ainsi l’on peut voir beaucoup d’Espagnols en laisse.

Les Espagnols réservent toute leur énergie et leur foi pour la Semaine sainte. Quant au reste du temps…

Sur la place, derrière la cathédrale, un homme en bleu s’occupe à faire s’envoler les pigeons.

Au bal des pigeons, c’est moins la fête qu’au bal des mouettes.

Les vieux ne font pas tapisserie à Malaga. Ils font leurs courses.

Comments

[mamamia]

des photos, s'il vous plait, Demoiselle, histoire de rêver un peu plus...