Roulez, liberté!

Conduire à Casablanca est un exercice de style, un peu comme si Raymond Queneau avait édité le Code de la Route. La logique tient simplement de l'absurde. Et outre le jeu de pédales qui reste un régal, l'aventure environnementale pourrait s'avérer fatale.

D'abord attachez votre ceinture selon votre humeur ou votre style, ce n'est pas obligatoire. Réglez bien vos rétros, regardez dans l'angle mort, il pourrait y avoir un âne. Ah non! La charrette attelée à l'animal vous coupe finalement devant. Serrez les fesses: les deux-roues frôlent vos flancs, les cheveux dans le vent. Dans ces moments-là, les marocains non plus ne connnaissent plus personne.

N'oubliez pas de vous arrêter aux stops, surtout s'il n'y en a pas. Ne suivez pas les Petits Taxis Rouges, les grands taxis blancs, les bus qui menancent de perdre leur carrosserie... Ceux-là n'ont aucun égard pour tout espèce vivante ou ambulante allant à leurs côtés.

Méfiez-vous des priorités à droite, elles peuvent cacher un bolide dont la priorité est au-dessus des lois. Respectez les feux, les monsieurs en bleu qui moulinent dans les airs (les gaz), l'interdiction du téléphone... Mais faîtes fi des limitations de vitesse, des piétons, des interdictions de dépassement, de votre prochain...

Et puis zut, roulez, liberté! Vous n'êtes pas à l'abri de traverser une manifestation...

Comments

[Luis des Phil]

:-) j'adore ton blog, prof solenn! tu me manques beaucoup! bonne continuation à ton enseignement là. bonne chance à ta carrière. :)

[mamamia]

Elle n'a vraiment peur de rien, cette petite Française...