L'oiseau dans le nid, le nid dans la branche, la branche dans l'arbre...

La bonne étoile, priée un jour de maturite, a fait son travail : nous gisons désormais dans un nid douillet, auquel les voutes et les plafonds fantaisistes donnent un certain style. M. Jackson à la tête pourpre fait un clin d’œil aux motifs de la même teinte sur nos canapés. Au Maroc, si je ne l’ai déjà dit, on n’a pas un salon, on en a deux… On n’a pas un canapé, on en a trois, minimum… Sur le mur, en face, un taureau plein de zèle donne l’heure du printemps, mais le temps sur lui s’est arrêté : c’est le temps des cerises.

La rue sur laquelle nous faisons pignon est un poil suspendue. Dans les jardins de Babylone en chantier par exemple. Ne vous fiez pas à ses habitants immobiles qui jonchent ses trottoirs disloqués, avec leurs airs au nez plein de colle. Passez, dites bonjour, et les regards hagards se détourneront de vous.

Notre nid, oui, est tel celui d’un faucon d’Eléonore, muré dans la lumière, faisant dos a l’océan.

Mon Bel-Oiseau ayant déjà des sacs à main à revendre, moi, mi-oiselle, mi-gazelle, me penche proactivement sur les lacs pour y trouver ma proie. Celle-ci aurait pour nature le travail, pour libellé la coordination pédagogique, pour nid un institut français…

Alors, quand je me rendis, telle une princesse en villégiature, sur le lieu de prédilection, on me dit noblement que pour y travailler, il me fallait une carte de résident. Or, je le précise, pour avoir une carte de (p)résident, il faut avoir un contrat de travail (ou un mari). C’est un peu l’oiseau qui se mord l’aile, vous ne trouvez pas ?

La nature reprend ses droits et je reprends mes espoirs, un coups d'elan pour Rabat ou d'oeil sur le réseau. Celui-là, je le tisse avec mes amies arachnides qui, de tous âges et de toutes  cultures, me donnent à coups de tuyaux des élans d’espoir.

L’administration marocaine ne facilite pas la tache aux nouveaux arrivants et ne reconnait pas le concubinage (ni le pacs). Alors ma bonne étoile, qui semblez si loin des lumières de Casablanca, faites-moi un clin d’œil de par ma fenêtre ou je vous regarde chaque soir… et donnez donnez donnez donnez donnez-moiaaaa !!! comme le chante Enrico.

Comments

[Paulette]

Looooooooooooooool! Donner, dooonner donner! ou bien, Gimme gimme, gimme gimme! ;)