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Voiles sur Casa...
7 novembre 2012

Paris vs Casablanca

Quelques jours de Toussaint à Paris et mon encre coule… Paris, Casablanca, 2 faces.

oeil pleureur

D’un côté une ville qui se repose sur des siècles d’Histoire, de l’autre, une ville qui dort sur ses déboires.

D’un côté une ville qui se veut lumière, de l’autre, une ville qui n’éclaire pas encore bien toutes ses rues.

D’un côté on pisse souvent dans les violons, de l’autre on préfère égorger les moutons.

D’un côté, une ville où l’on se serre pour bruncher dans un resto en vue, de l’autre, une ville où l’on se serre les coudes face aux bévues.

D’un côté, des gens beaux, des gens guidés par leur quête d’individualité, des gens qui se tutoient par fausse camaraderie. De l’autre, des gens beaux, des gens guidés par leur quête de « vérité », des gens tutoyant par ignorance.

D’un côté, des millions de personnes qui se croisent, se toisent, s’évitent, se bousculent, s’excusent, s’indiffèrent, là où les mètres carrés semblent plus étroits qu’ailleurs (et plus chers). De l’autre, trois fois moins de personnes se croisent, se saluent ou s’insultent, s’animent ou s’endorment, klaxonnent ou (/et) téléphonent.

D’un côté, des gens centrés sur eux-mêmes et ouverts sur le monde, de l’autre, des gens centrés sur le ciel et ouverts sur eux-mêmes.

D’un côté, une ville de consommation outrancière, de l’autre, une ville qui se hâte de le devenir.

D’un côté, la solitude des dimanches soirs, on appelle Sushi Shop, de l’autre, la famille en foultitude, l’intime en flop.

D’un côté, encore quelques crottes de chiens qui collent aux semelles, de l’autre, des chiens traités comme Gargamel.

D’un côté, la culture, la musique, l’art au premier plan. De l’autre, la même chose, en arrière-plan.

D’un côté, le choix, de l’autre, pas.

D’un côté, la liberté pré faite, de l’autre, un dieu, un prophète.

D’un côté, des gens qui ne font qu’un avec leur vélib’, de l’autre des gens qui ne font qu’un avec leur mob’.

D’un côté, la mèche sur le front et la moustache sous le nez, de l’autre le voile sur le front et la barbe sur le menton.

D’un côté l’amour à Paris plage, de l’autre l’amour en cage.

Et partout, partout la même musique, on danse, on avance, on aspire à quelque chose de grand, d’invisible, on en rit, on en prie. Et des deux côtés, c’est comme chez moi, comme ailleurs, je regarde le film et je n’en perds pas une miette. C’est toujours aussi bon.

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Commentaires
G
C'est tellement vrai...
M
bien vu, comme d'hab....
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